Après un diplôme en gravure à l’École Estienne, Jeanne Romano-Cotelli a commencé à développer un travail d’illustration gravée, se servant de la finesse de trait qu’apporte la gravure, en particulier l’eau-forte, pour créer des personnages minuscules et muets évoluant et interagissant dans divers univers du quotidien, avec pour seul texte les titres qu'elle donne au tirage final, et les histoires que se crée le spectateur en les lisant. Elle s’inspire aussi beaucoup de ses promenades souterraines, et en tire des gravures mettant en scènes des silhouettes flous évoluant dans un monde de pierre et de clair-obscur, lumières vives des lampes frontales et obscurité des recoins à explorer. Elle y montre des architectures atypiques et brutes, et le contraste entre ces lieux créés par l’humain et la nature autour, lorsque le végétal et le minéral se croisent avant de se séparer. Jeanne utilise pour ces séries des techniques comme l’aquatinte, le vernis mou ou la manière noire, qui lui permettent des noirs intenses, des contrastes forts, et une matière proche de la pierre.