Impression en taille-douce

L’artiste commence par inciser une plaque en métal à l’aide d’un outil qu’on appelle le burin, pour réaliser son dessin. A la différence de la pointe-sèche, la main de l’artiste pousse le métal pour l’inciser. L’artiste créé alors des sillons de différentes profondeur et épaisseur selon la pression appliquée. Le burin permet un travail de gravure très précis (la loupe est souvent utilisée).

fig. N°1
fig. N°2

Attention, ne pas oublier que l’artiste doit graver à l’envers sur la plaque et que l’image sur le papier imprimé sera l’inverse de ce qui a été gravé.

La plaque est encrée, l’encre va pénétrer dans les lignes créées par le burin, remplissant ainsi l’image creusée dans le métal. L’encre se trouve à l’intérieur des lignes du dessin ce qui fait qu’une fois essuyée, la plaque semble ne pas être encrée.

fig. N°3
fig. N°4

La plaque est maintenant prête pour l’impression.

La presse doit exercer une pression significative car elle doit transférer l’encre à l’intérieur des lignes sur le papier.

fig. N°5
fig. N°6

fig. N°7
fig. N°8

Le burin est prêt ! En fait, seule une impression est réalisée. Si l’artiste décide de créer une édition de 10, il doit répéter le processus d’encrage, d’essuyage et d’impression dix fois (à l’exclusion des épreuves d’artiste ou des éditions hors commerce).

Une fois que toute l’édition est imprimée, les estampes sont laissées à sécher. Elles peuvent ensuite être signées et numérotées par l’artiste, indiquant la taille de l’édition et le numéro de l’estampe individuelle.

Ce processus d’impression est destiné aux images monochromes ou en noir et blanc. Si l’artiste choisit de créer une estampe avec plusieurs couleurs, le processus d’impression est beaucoup plus complexe (pour en savoir plus sur l’impression en couleur).

Vous avez maintenant une idée du processus long et intensif que demande la création d’une estampe d’art originale imprimée à la main.