Impression en taille-douce

Il est courant d’employer plusieurs techniques de taille-douce comme l’eau-forte, sur une même plaque afin de multiplier les effets techniques et artistiques.

La gravure à l’eau-forte est un processus de gravure en taille-douce qui implique l’utilisation d’acide pour attaquer le métal dans les zones déterminées par l’artiste.

L’artiste commence par préparer la plaque en métal en la recouvrant d’une fine couche de vernis résistant à l’acide. Ce vernis va protéger la plaque et va limiter l’action de l’acide aux seules lignes qui seront dessinées.

Une fois le vernis sec, l’artiste gratte la surface avec un outil tranchant. L’artiste ne dessine pas directement dans le métal mais sur le vernis ; il enlève le vernis au fur et à mesure qu’il dessine. Attention, ne pas oublier que l’artiste doit graver à l’envers sur la plaque et que l’image sur le papier imprimé sera l’inverse de ce qui a été gravé.

Ensuite, la plaque est plongée dans un bain d’acide, qui attaque le métal là où l’artiste a creusé pour réaliser son dessin et où il n’y a plus de vernis. Cette étape est communément appelée « l’étape de la morsure ». L’acide va « mordre » le métal.

fig. N°1
fig. N°2
fig. N°3

Ensuite, la plaque est plongée dans un bain d’acide, qui attaque le métal là où l’artiste a creusé pour réaliser son dessin et où il n’y a plus de vernis. Cette étape est communément appelée « l’étape de la morsure ». L’acide va « mordre » le métal.

La durée de la morsure peut être ajustée en fonction du résultat souhaité. Plus la plaque reste dans le bain, plus les lignes deviendront profondes et larges, ce qui influe sur les tons et les ombres dans l’image finale. Une plaque subit souvent plusieurs bains.

fig. N°4

Une fois le bain terminé, la plaque est nettoyée et le vernis est enlevé. L’encre est appliquée et pénètre dans le dessin.

fig. N°5
fig. N°6

La plaque est essuyée pour enlever l’encre de surface, laissant l’encre à l’intérieur des lignes et des trous. La plaque ne semble pas être encrée.


La plaque est prête à être imprimée avec une presse. La presse doit être très puissante car l’encre à l’intérieur des lignes doit être transférée sur le support.

fig. N°8
fig. N°9
fig. N°10

L’eau-forte est prête ! En fait, seule une impression est réalisée. Si l’artiste décide d’imprimer une édition de 10, il doit répéter le processus d’encrage, d’essuyage et d’impression dix fois (à l’exclusion des épreuves d’artiste ou des tirages hors commerce).

fig. N°11
fig. N°12

Une fois que toute l’édition est imprimée, les estampes sont laissées à sécher. Elles peuvent ensuite être signées et numérotées par l’artiste, indiquant la taille de l’édition et le numéro de l’estampe individuelle.

Ce processus d’impression est destiné aux images monochromes ou en noir et blanc. Si l’artiste choisit de créer une estampe avec plusieurs couleurs, le processus d’impression est beaucoup plus complexe (pour en savoir plus sur l’impression en couleur).

Vous avez maintenant une idée du processus long et intensif que demande la création d’une estampe d’art originale imprimée à la main.